GOUVERNANCE DEMOCRATIQUE Pour un cadre de dialogue soutenu

soutenu L’Ecole du Maintien de la Paix a servi de cadre pour une conférence régionale sur les meilleures pratiques en matière de gestion des ressources dans le secteur de la défense et de la sécurité au Burkina Faso, Au Mali, en Mauritanie, au Niger et au Tchad. Organisée par le Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité, en partenariat avec l’ambassade de la France, du Danmark et d’autres partenaires, la cérémonie était présidée par le directeur de l’Ecole de Main – tien de la Paix, le Colonel Souleymane Sangaré. C’était en présence du général de Division Philippe Boutinaud conseiller défense et stratégie, du directeur de DCAF, du représentant du Danmark Kennet Albret, des représentants du Burkina Faso, du Niger de la Mauritanie, du Tchad et du Mali. L’objectif de la conférence était d’impliquer les parties prenantes clés dans un cadre de dialogue soutenu pour qu’ils partagent des recommandations de bonnes pratiques de gestions des ressources dans le secteur de la sécurité et de la défense. Pour le Général de Division Philippe Boutinaud de DCAF, le Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité, se consacre à l’amélioration de la sécurité des Etats et de leurs citoyens dans le cadre d’une gouvernance démocratique, de l’état de droit, et dans le respect des Droits de l’Homme. Selon lui, « depuis sa création en 2000, il
contribue à rendre la paix et le développement plus durables en aidant les états partenaires, ainsi que les acteurs internationaux qui les soutiennent, à améliorer la gouvernance de leur secteur de la sécurité grâce à des réformes participatives et inclusives. Il développe des matériels pédagogiques, fait la promotion de normes et de bonnes pratiques, délivre un conseil juridique, politique et technique, et appuie le développement capacitaire des parties prenantes tant étatiques que non-étatiques » Il a fait savoir que, le DCAF intervient au Burkina Faso, au Mali et au Niger dans le cadre du pro – gramme régional danois pour la paix et la stabilisation dans le Sahel conjointe – ment avec des projets bilatéraux. La conférence dira-t-il “s’insère dans l’objectif du projet du DCAF de renforcer la supervision et le contrôle démocratique du secteur de la défense et de la sécurité au Burkina Faso, au Mali et au Niger en contribuant à la mise en place de systèmes et d’institutions de sécurité sensibles au contrôle démocratique, respectueux des droits humains et de l’état de droit. Elle est étendue à la Mauritanie et au Tchad dans le cadre d’un financement du Ministère de l’Europe et des affaires étrangères de la République française, souligna t’il. Selon lui, “la participation des représentants de la Mauritanie et du Tchad offre l’opportunité de promouvoir les meilleures pratiques de la gestion de ressources dans les secteurs de la défense et de la sécurité au niveau du
G5 Sahel”. Il dira que, la conférence a rassemblé des représentants de chaque État, spécialistes et en charge de la meilleure gestion des ressources dans le secteur de la défense et de la sécurité, pour offrir une plate-forme de partage de compétences et sensibilisation les États de la sous-région à la nécessité d’avoir plus de transparence, de viabilité et de redevabilité dans l’utilisation des ressources nationales régionales mobilisées dans les politiques de sécurité et de défense et dans le cadre de la lutte contre les groupes armés. Il est ressorti des recommandations du contrôle interne, de promouvoir l’éthique à tous les niveaux par des campagnes de sensibilisations, élaborer une approche par les risques endossée au plus haut niveau, adapter et diffuser les bons exemples de guichets de procédure existant, en parti- culier en matière d’achat public, sur la base d’une typologie standard, formuler une doctrine commune à tous les états concernés au sujet de la classification défense, autonomiser et rendre plus indépendant les services d’inspection, renforcer les capacités des auditeurs externes, transmettre des audits au parquet pénal, adopter les procédures empêchant le réemploi à des postes de décision de personnes sanctionnés entre autre. Le représentant du Den – mark Kenneth Albret dira que, la gouvernance dans le secteur de la défense de la sécurité est au cœur des préoccupations dans le cadre de cette conférence en faveur de la paix et de la sécurité des pays du G5 Sahel. Le Denmark entend contribuer au renforcement du contrôle démocratique et de la surveillance du secteur de la défense et de la sécurité dans la région du sahel, en favorisant une approche inclusive dans le respect du droit de l’homme et du droit international humanitaire. Pour Alidou Sanfo, Parlementaire du Burkina Faso membre de la commission défense et de sécurité l’objectif est de réunir les acteurs qui interviennent dans le cadre du contrôle de l’au – dit des ressources allouer au secteur de la sécurité. En tant que parlement, il est de notre ressort de suivre la mise en place du budget à travers les crédits qui sont alloués pour l’achat des équipements lourds et important que l’armée et la sécurité sont appelés à exécuter, à faire des commandes. Il va de soi de suivre sa réalisation pour éviter et faire en sorte que les questions de corruption, de surfacturation d’équipement non adéquat ne puisse pas exister. Selon lui, l’Afrique subsaharienne a les ressources très limitées. Ce genre de conférence permet aux différents pays de pouvoir capitaliser , échanger et partager les bonnes pratiques qui vont permettre de mieux gérer les ressources que nous avons pour faire en sorte que les populations puissent bénéficier de la sécurité. Nous souhaitons que les acteurs se réunissent régulièrement dans les différents pays pour former une équipe, une alliance, une bonne collaboration et travailler ensemble.
Le Professeur Ibriga Luc Marius contrôleur général d’Etat de lutte contre la corruption au Burkina dira que, l’objectif de cette rencontre était d’échanger les expériences sur la question de la gestion des ressources affectées au secteur de la défense et de la sécurité. La rencontre était de voir selon les pays comment les choses se passent afin de réfléchir ensemble pour trouver des solutions pour qu’il y ait de la transparence dans la gestion des ressources mise à la disposition des militaires et des policiers, de permettre aux citoyens de savoir où passe leurs impôts. Il a fait savoir que, ces derniers temps nos pays ont tous été secoués soit par des insurrections, soit par des soulèvements. L’opacité dans la relation que le citoyen a avec les institutions conduit souvent à ce que les gens se révoltent. Il faut que les citoyens sachent que si on met beaucoup d’argent dans le domaine de la défense il faut qu’il y ait de la transparence pour qu’on puisse avoir des résultats. Pour lui, la rencontre a été très bénéfique. Elle a permis de voir qu’il y a une similitude par rapport à nos différents pays et qu’il y aurait besoin de jeter une lumière crue sur le domaine de la défense et de la sécurité. Il faut qu’il y ait une transformation de nos administrations et de nos armées. On a constaté que nos administrations sont restées des administrations de commandement alors qu’elles doivent être des administrations de service; et la même chose pour l’armée, qui doit protéger les citoyens pour une plus grande stabilité. Le directeur de l’Ecole de Maintien de la Paix, le Colonel Souleymane Sangaré dira que « nous achevons la première édition de cette conférence sur les meilleures pratiques. Force est de reconnaitre que cette fin marque le début d’une longue collaboration, solide, efficiente et bénéfique pour tous les Etats concernés dans leurs entièretés, ainsi que leur population. Le niveau de participation à la présente conférence, est un élément de plus qui reflète de manière concrète et tangible de tout l’engagement des acteurs responsables de la gestion des ressources dans les Etats concernés, montre surtout l’importance que chacun d’entre nous, accorde aux questions soulevées. L’engagement du gouvernement malien à mettre en application les recommandations pertinentes de cet espace, je n’’en doute point que les autres gouvernants en feront de même ».